À la recherche d'alternatives : Auto-avortement

Auto-avortement

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Provoquer une fausse couche naturellement ?

🚫 Est-ce que je peux m’auto-avorter ? – Faire le test

  • Un avortement avec des moyens naturels comme des plantes ou avec des médicaments est dangereux pour toi et ta santé.

  • Ces méthodes peuvent avoir d’importants risques et effets secondaires, et ne sont la plupart du temps pas efficaces pour interrompre une grossesse.

  • L’auto-avortement a été dépénalisé, c'est-à-dire que ce n’est plus puni par la loi, bien que cette pratique soit risquée et très déconseillée. L’idée est de ne pas sanctionner des femmes qui se trouvent déjà dans une situation difficile. En revanche, le fait de fournir à une femme enceinte les moyens de s’auto-avorter est un délit.

Pour en savoir plus, tu peux lire la suite de l'article ici.

Test : Est-ce que je peux m’auto-avorter ?

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Est-il interdit de s’auto-avorter ?

Tu as peut-être peur que quelqu'un apprenne que tu es enceinte et tu cherches donc une solution « secrète ». Ou bien tu souhaites employer une méthode douce, à base de plantes, car une intervention médicalisée t’inquiète. Dans tous les cas, la situation que tu vis actuellement est certainement loin d'être simple...

En France, depuis la loi Neiertz du 27 janvier 1993, l’auto-avortement est dépénalisé, c’est-à-dire qu'il n’est plus puni par la loi. Cette évolution de la loi s’explique par le fait que cela n’était pas un moyen efficace de protéger les femmes enceintes dans une situation difficile. En effet, le fait de punir une femme ou de la dissuader par une sanction ne l’encourage pas nécessairement à trouver une solution qui lui permet de se sentir bien.

En revanche, il est important de savoir que le fait de fournir à une femme les moyens matériels de s’auto-avorter est considéré comme un délit, car cela peut mettre en danger sa santé, voire même sa vie.

C’est pour te protéger que la loi prévoit que seul un médecin ou une sage-femme ait le droit de pratiquer une interruption de grossesse. Car si certains « remèdes de grand-mère » peuvent être présentés comme inoffensifs, ils comportent des risques parfois graves. Tu peux en lire plus sur les risques ici.

Avortement avec des moyens alternatifs

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Un avortement avec des substances « naturelles » ou des herbes est généralement risqué, et donc très déconseillé.

Sur les réseaux sociaux, on trouve souvent des instructions pour mettre fin à une grossesse à domicile, par exemple au moyen d'un cocktail abortif. Les deux moyens fréquemment cités sont les suivants :

Avorter avec des plantes ?

La prise de certaines herbes comme le persil, la sauge, le safran ou l'armoise n'entraîne pas directement un avortement. Un surdosage peut toutefois entraîner des complications physiques, voire une intoxication. Cela peut éventuellement aussi entraîner des contractions de l'utérus qui peuvent alors provoquer l’expulsion de l'embryon.

Provoquer une fausse couche avec des médicaments

En France, l'accès aux pilules à effet abortif, comme les substances actives mifépristone et misoprostol, se fait exclusivement sur prescription médicale.
Certains sites frauduleux cherchent cependant à vendre du misoprostol sans prescription. C'est une des substances qui est utilisée lors d'une IVG médicamenteuse. Cependant, le fait d'ingérer du misoprostol seul, sans les autres comprimés normalement prescrits, n'est pas forcément efficace et est plus susceptible de provoquer des effets secondaires, augmentant ainsi les risques pour la santé. Comme tout médicament vendu illégalement, sa composition n’est pas contrôlée et peut être dangereuse. Ton corps est trop précieux pour prendre un tel risque !


⚠️ De plus, un avortement pratiqué sans surveillance médicale peut être d’autant plus dangereux lorsque la femme ne sait pas à combien de semaines de grossesse elle se trouve. Le risque de complications graves augmente considérablement lorsque l'avortement est pratiqué par voie médicamenteuse après la 10e semaine de grossesse.

Pour en savoir plus :

Quels sont les risques possibles d’un auto-avortement ?

Même pour les interruptions de grossesse pratiquées par un médecin ou une sage-femme, le risque de complications n'est pas totalement exclu et la femme doit être bien suivie. Les tentatives d’auto-avortement comportent d’autant plus de risques.

Dans de nombreux cas, la prise de préparations à base de plantes ou d'autres remèdes maison ne provoque pas d'interruption de grossesse. Elle peut toutefois entraîner des troubles physiques qui nuisent à la santé.

Les tentatives d'avortement « mécanique », consistant par exemple à introduire des instruments tranchants dans le vagin, peuvent entraîner des blessures graves ainsi que des saignements importants.

Dans les deux cas, il est important de consulter immédiatement un médecin.

⛔️Dans le pire des cas, une intoxication, une septicémie ou une hémorragie peuvent être mortelles ! C’est pourquoi il est fortement déconseillé d'essayer de s’auto-avorter.

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Enceinte et angoissée

La découverte de la grossesse t’a peut-être complètement retournée ou te confronte à de grands défis et peurs. Tu es peut-être aussi restée seule avec tes préoccupations jusqu’à présent et tu ne pouvais te confier à personne. De nombreuses femmes traversent la même chose : elles espèrent que la nature « réglera » les choses d’elle-même, ou bien qu’il y ait un autre moyen facile qui entrainera « seulement » une fausse couche précoce.

Il se peut aussi que tout soit trop difficile pour toi en ce moment, y compris chaque décision et chaque discussion. Mais en même temps, tu cherches des solutions et tu souhaites retrouver de l'espoir et de la force.

Cela pourrait peut-être te faire du bien d’exprimer ce que tu penses et ressens auprès d’une personne extérieure à la situation, qui pourrait t’écouter sans te juger et qui garderait les choses pour elle.

Nos ressources de conseil sont aussi à ta disposition à tout moment :

FAQ

  • L’auto-avortement a été dépénalisé, c’est-à-dire que ce n’est plus puni par la loi. En revanche, le fait de fournir à une femme enceinte les moyens matériels de s’auto-avorter est considéré comme un délit car cela met en danger sa santé, voire même sa vie.

    L'auto-avortement comporte en effet des risques graves pour la santé. C’est pourquoi une interruption de grossesse ne peut être pratiquée que par un médecin ou une sage-femme. Certaines femmes ne veulent cependant parler à personne de leur grossesse. Pourtant, cela peut justement les aider de ne pas rester seule.

  • Tenter de provoquer une fausse couche avec des plantes peut être très dangereux et n’est souvent pas efficace. C’est pour protéger les femmes et leur santé que la loi prévoit que seul un médecin ou une sage-femme a le droit de pratiquer une interruption de grossesse. Lorsque des femmes se posent la question de mettre fin à une grossesse et essaient de s’auto-avorter, elles se trouvent souvent dans une situation difficile. Dans ce cas, il est important de chercher de l’aide et de ne pas rester seule.

  • Dans de rares cas, un avortement peut par exemple entraîner des saignements ou un risque accru d'infection. Outre les éventuels risques physiques, il peut également y avoir des conséquences psychologiques. Cependant, chaque femme vit cela différemment. Dans tous les cas, il est important de prendre en compte toutes ses préoccupations et de peser les raisons pour et contre, afin de pouvoir prendre une bonne décision.

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